L'insertion professionnelle

     La fin d'une étape vient généralement avec son lot de changements que ça nous plaise ou non. Pour certains, ces changements sont alors une source d'anxiété, de stress et de malaise bien qu'on puisse y trouver aussi de la fierté et de la joie. Eh bien, pour moi, c'est exactement ce mélange d'émotions à quoi rime le principe de l'insertion professionnelle.

 

     Depuis le début de ma formation universitaire, on m'a fait comprendre que le marché du travail du futur enseignant annonçait un départ empli d'incertitude et d'instabilité. De deux manières de voir cette situation, j'ai dans l'idée qu'on peut d'abord prendre cette occasion comme le moment idéal de découvrir un peu toutes les facettes de la profession telles les différentes clientèles, les pédagogies utilisées dans les milieux ainsi que les milieux en eux-mêmes. De cette façon, il sera plus facile de déterminer ce qui correspond davantage à ma couleur en tant qu'enseignante lorsque le temps sera venu de choisir un poste dans une école. 

 

         Afin de mieux comprendre la situation émotionnelle du nouvel enseignant et des outils qui s'offrent à lui, Julie Pelletier, conseillère pédagogique à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles, est venue nous parler le lundi 9 janvier 2017 de cette réalité qui approche à grands pas. Tout d'abord, j'ai été rassurée par le principe qu'il est normal d'être stressée, car l'insertion professionnelle nous amène à faire face à ce qu'elle appelle le CINÉ. En effet, au début, je n'ai aucun sinon très peu de contrôle (C) sur les endroits et les niveaux dans lesquels on va m'envoyer. Ce faible contrôle vient avec une certaine imprévisibilité (I) puisque je les sais parfois à la dernière minute et avec un sentiment de nouveauté (N) puisque je risque d'être confrontée à des situations qui me sont inconnues jusqu'à ce moment-là. Enfin, mon égo (É) de nouvelle enseignante peut se sentir menacé par la crainte que l'on ne me trouve pas compétente ou que l'on ne m'apprécie pas. Pour éviter que nous nous mettions à stresser tout de suite, elle s'est voulue rassurante en expliquant que chaque commission scolaire avait un processus pour soutenir les enseignants dans leur insertion professionnelle.

 

         Dans cette optique, cette phase de l'insertion professionnelle où l'on expérimente le CINÉ amène alors les nouveaux venus à se concentrer sur leur pratique en ne voulant pas s'ouvrir trop aux autres de peur de ne pas paraître aussi parfaite que l'image que nous nous sommes faite de la «parfaite enseignante». Pourtant, selon Donnay et Charlier (2012, p. 41), «[...] c'est dans le dialogue avec les collègues et plus généralement avec d'autres acteurs de l'éducation qu'on apprend et que l'on ose prendre des risques d'innover, de créer.» Ainsi, les différentes expériences de chacun font en sorte que l'entraide entre intervenants permette de réfléchir sur sa pratique et d'apporter les modifications nécessaires pour le mieux-être des élèves. Ce partage peut aussi nous aider en tant que nouvel enseignant à identifier nos bons coups que ce soit des pratiques gagnantes ou des interventions réalisées qui ont eu un impact positif. C'est dans ces situations que l'on peut «échanger des idées avec [nos] collègues quant à la pertinence de [nos] choix pédagogiques et didactiques» (MÉQ, 2001, p.157) en réalisant des recherches d'informations lorsque des questions sont soulevées. Cette communauté de partage n'a pas nécessairement à avoir lieu avec des collègues de la même école étant donné la réalité plus instable de l'insertion. Au contraire, il serait même préférable que cette communauté soit établie sans ces contraintes de distance afin de permettre aux nouveaux enseignants de conserver des visages familiers et stables, et ce, surtout durant les deux premières phases du cycle de la vie professionnelle des enseignants.

 

         Finalement, même si le réflexe premier semblant venir avec la phase de l'insertion professionnelle est de s'isoler pour ne pas montrer nos compétences à parfaire, ces 5 à 7 premières années est le moment idéal pour s'établir un réseau de soutien et de réflexion de notre pratique enseignante.

 

 


Références

Donnay, J. et Charlier, E. (2012). C'est en forgeant qu'on devient forgeron... Serait-ce en enseignant qu'on devient enseignant? Vivre le primaire, 25 (4). p.40-41.

 

Ministère de l'Éducation du Québec. (2001). La formation à l'enseignement : Les orientations - Les compétences professionnelles. Repéré à http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/reseau/formation_titularisation/formation_enseignement_orientations_EN.pdf


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Commentaires: 6
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