Un regard sur mes compétences les plus maîtrisées

     À travers mon parcours d'étudiante en éducation préscolaire et en enseignement primaire ainsi que celui d'enseignante suppléante, mes expériences m'ont amenée à développer les 13 compétences reliées à la profession enseignante. Par rapport aux attentes universitaires d'acquisition de celles-ci, trois de ces compétences se sont développées plus rapidement et m'apparaissent alors davantage comme maîtrisées.

 

     Tout d'abord, en tant que professionnel de l'éducation, la maîtrise de la langue d'enseignement est importante pour « s’exprimer dans une langue correcte avec l’aisance, la précision, l’efficacité et l’exactitude qui conviennent à ce que la société attend d’une professionnelle […] de l’enseignement. » (MÉQ, 2001, p. 139) À la suite de la réalisation d'exercices précis, j'ai pu peaufiner ma maîtrise de la syntaxe de manière à réussir mon TECFÉE (test de certification en français écrit pour l'enseignement) avec la mention «succès». J'ai eu l'opportunité de mettre en application ces nouveaux acquis dans mes périodes d'enseignement et dans mon acte professionnel comme en témoigne le commentaire que j'ai reçu de ma superviseure à la fin de mon deuxième stage. Aussi, la langue française nécessite de retravailler son message à plusieurs reprises afin de pouvoir transmettre «ses idées de manière rigoureuse en employant un vocabulaire précis et une syntaxe correcte» (MÉQ, 2001, p.139) comme j'ai eu à le faire pour ma création littéraire dans le cours DDM410B à l'automne 2016. À ce sujet, à l'hiver 2017, j'ai eu l'opportunité d'assister à la conférence d'une conseillère pédagogique de la commission Scolaire des Samares sur les ateliers d'écriture dans le cadre du cours DDL4645 d'Ophélie Tremblay. La conférencière nous avait expliqué que ces ateliers permettaient aux élèves de travailler différents aspects de la langue comme la correction de leurs erreurs et le développement de leurs idées en retravaillant un même texte plusieurs fois. Selon le modèle des ateliers d'écriture que cette conseillère pédagogique nous avait présenté, le travail entre pairs permet alors de développer une autonomie du processus d'écriture de manière à ce qu'ils n'aient plus besoin de nous directement pour corriger leurs erreurs.

 

        Ensuite, ayant toujours eu un intérêt marqué pour la technologie, le développement et la maîtrise de la compétence professionnelle d'intégration des TIC (technologies de l'information et des communications) s'est faite plus rapidement que d'autres. Comme j'ai pu lire dans l'article de Dumouchel et Kasenti (2013, p. 13), c'est mon sentiment d'efficacité face à la technologie qui m'encourage à vouloir intégrer les TIC dans mon enseignement comme mon aisance avec les outils de communication. Étant donné que mon rôle est «de transmettre efficacement à [mes] propres élèves la capacité d'utiliser les TIC pour soutenir de façon critique et articulée la construction personnelle et collective des savoirs» (MÉQ, 2001, p. 151), je suis constamment à la recherche d'applications qui stimuleront l'intérêt des élèves dans leurs apprentissages. Ces dernières sont soit plus interactives ou elles permettent aux élèves d'être plus autonomes dans leur création avec celles-ci. J'ai eu l'opportunité d'en faire l'expérience avec l'application Popplet dans mon deuxième stage où j'ai constaté l'aisance avec laquelle on pouvait construire une carte conceptuelle structurée sur le lapin. Puisque mes élèves de maternelle ne savaient pas ou peu écrire, ils appréciaient de pouvoir participer directement à la création de cette carte par des dessins. Aussi, j'ai eu l'opportunité de mettre en application mon savoir-faire avec la technologie autant auprès des élèves que de mes collègues enseignantes lors de mon troisième stage. En effet, j'ai pu apprendre à mes collègues certaines fonctions bien utiles sur les applications qu'elles utilisaient ainsi que leur partager les pages ActivInspire que j'avais créées. Aussi, j'avais le désir de me constituer un réseau d'outils qui se partagerait facilement et qui améliorerait ma pratique enseignante. J'ai donc choisi d'enrichir ma section de ressources littéraires en y ajoutant un onglet de ressources pédagogiques variées allant des applications sur appareils mobiles et sur ordinateur aux livres didactiques «coup de cœur» que j'ai découverts. 

 

        Par ailleurs, je trouve important de réfléchir sur ma pratique de manière à prendre du recul sur mes interventions et sur mon enseignement.  Ainsi, il est plus facile pour moi de me réajuster pour des interventions futures et réinvestir ce qui a bien fonctionné. Comme il est précisé dans le document ministériel sur les compétences professionnelles, ce processus réflexif me permet «de préciser ses forces et ses limites, ainsi que ses objectifs personnels et les moyens pour y arriver» (MÉQ, 2001, p. 157) en tant que future enseignante. C'est pourquoi, en plus de l'utilisation des rétroactions avec mes enseignantes associées, j'ai pris l'habitude de noter mes réflexions dans mon journal de bord, et ce, dès le premier stage. Je m'y référais quand je planifiais des périodes d'enseignement ou me posais des questions sur le choix d'interventions par rapport à un élève. À ce sujet, Philippe Perrenoud (2001, p. 33), cité dans l'article Pour une pratique réflexive dans l'enseignement primaire; Lenoir, 2012, p. 36), « la pratique réflexive se réalise [...] en classe, dans l'immédiateté de l'action qui se déroule, mais aussi hors de l'action, sur l'action, à travers un processus de distanciation critique devant l'action passée ou à venir. » Dans l'objectif d'améliorer ma gestion de classe, j'avais directement utilisé ce type d'analyse pour mieux comprendre le système à 7 règles de vie de la classe à partir d'un extrait de mon journal.

 

         En sommes, au travers de ma formation universitaire et de mes autres expériences en enseignement, j’ai acquis une maîtrise de la compétence 2 sur l’expression de la langue française à l’écrit et à l’oral, de la compétence 8 sur la technologie et de la compétence 11 sur mes capacités d’analyse réflexive. Enfin, j’espère poursuivre le perfectionnement de ces compétences tout au long de ma pratique d’enseignante en plus de parfaire celles qui sont encore en développement.


Références

Lenoir, Y. (2012). Pour une pratique réfléxive dans l'enseignement primaire. Vivre le primaire, 25 (4). p. 36-37.

 

Ministère de l'Éducation du Québec. (2001). La formation à l'enseignement : Les orientations - Les compétences professionnelles. Repéré à http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/reseau/formation_titularisation/formation_enseignement_orientations_EN.pdf


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