Vive la technologie!

Tiré de : OpenClipart-Vectors sur Pixabay.com
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Alors que certains de nos grands-parents font encore partie de cette génération qui a appris à l’école avec une craie et une ardoise, les jeunes d’aujourd’hui partagent leurs apprentissages entre l’ordinateur ou n’importe quel autre appareil électronique et le traditionnel papier et crayon. La société actuelle pousse alors l’éducation à s’adapter à cette nouvelle réalité dans l’espoir que ces futurs citoyens puissent être à même de travailler avec la technologie la plus récente. En tant qu’enseignant, ne faudrait-il donc pas avoir un minimum de maîtrise dans cet univers afin d’espérer pouvoir l’intégrer efficacement dans notre enseignement de façon significative?

 

En ce qui me concerne, j’adore apprendre à manipuler la technologie que j’ai la chance d’avoir sous la main comme les applications du tableau numérique interactif (TNI) et ceux de la tablette tactile. Étant donné que «le sentiment d'efficacité [joue] un rôle important dans la propension des futurs enseignants à intégrer les TIC dans leur enseignement» (Anderson et Maninger, 2007; Sang, Valcke, van Braak et Tondeur, 2010; Teo, 2009; cité dans Dumouchel et Karsenti, 2013, p. 13), il est normal de vouloir se sentir à l'aise face à un programme avant d'en faire l'usage avec notre groupe classe. En effet, pour me permettre de mieux me familiariser à mon rythme avec le logiciel généralement utilisé sur le TNI, je me le suis procuré sur mon ordinateur personnel. De cette façon, j’ai pu monter des pages ActivInspire pour mes projets et mes enseignements depuis mon premier stage. Ça m’a aussi permis de devenir beaucoup plus rapide dans les étapes de création quand j’ai besoin de m’adapter en cours de route, même en suppléance, sans me retrouver à la merci du logiciel. En ce sens, lorsque j’ai voulu débuter un projet sur Ipad en deuxième stage, j’ai installé l’application Book creator sur ma tablette personnelle pour en apprendre les différentes fonctionnalités comme les manières d’ajouter du son, des images, des vidéos, du texte ou du dessin. Une fois que j’ai eu l’impression d’en avoir une maîtrise suffisante, j’ai pu commencer le projet avec mon groupe (voir Projet culturel : Roman-photo à l’activité 5). En stage 3, j’aurais aimé que le temps ait pu être en assez grande quantité pour que les élèves puissent entrer leur texte de fin de conte dans notre recueil avec leur voix pour accompagner leur partie du récit. Malheureusement, avec les courtes échéances, il a fallu y renoncer et n’intégrer que leur voix.

Tiré de : OpenClipart-Vectors sur Pixabay.com
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C’est généralement un plaisir pour moi quand on me demande de travailler avec la technologie. Toutefois, même s’il s’agit d’un intérêt personnel marqué, je ne prône pas son intégration à tout prix. Dans l'article de Lefebvre et Fournier (2014, p. 40), on pouvait lire cette citation de Depover, Karsenti et Komis (2007) qui avait été tiré d'un document de Chai, Koh, Tsai et Tan (2011) :

«[...] les TIC sont souvent utilisées dans un premier temps en s'inspirant de pédagogie traditionnelle, ou pour transmettre de l'information plutôt que pour aider à la construction des connaissances des élèves.»

En effet, parfois l’emploi de certaines applications ne sert qu’à remplacer le papier et le crayon sans donner davantage de sens ou apporter quelque chose de différent aux élèves. Ayant pris l’habitude de travailler avec des logiciels comme Microsoft Word, Powerpoint, Publisher et Excel pour créer des documents personnalisés, ma maîtrise de ces logiciels me permettrait possiblement d’amener les élèves à réaliser des documents de texte, des présentations ou des grilles de calcul de façon plus autonome. D’une part, en leur apprenant les différentes fonctionnalités et particularités de chacun des logiciels, les élèves seraient plus à même de choisir celui qui convient le plus au travail à réaliser. D’autre part, la pratique effectuée avec les programmes dans des contextes plus significatifs, comme la publication d’une histoire, d’une revue ou d’un journal pour Microsoft Word ou Publisher, d’une présentation d’une capsule spéciale pour Powerpoint ou de la réalisation d’un budget pour Excel, leur permettrait de s’investir davantage dans l’apprentissage. Sans hésiter, je serais à l’aise que les élèves ayant développés des habiletés avec certains de ces logiciels deviennent alors des personnes de référence quand leurs pairs auraient besoin de soutien. Ainsi, je pourrais plus facilement les impliquer dans la gestion des ateliers technologiques dans la classe.

 

         Pour tous les projets énoncés en exemple un peu plus haut, je pense qu’il serait important que les élèves apprennent à utiliser les moteurs de recherche et à trouver ce qu’ils veulent en naviguant sur différents sites. Quel moyen plus significatif pour faire cet apprentissage que de passer par la recherche d’une information qui nous intéresse réellement. C’est de cette manière que j’ai réussi à me familiariser avec les réseaux d’informations pour en avoir une maîtrise assez satisfaisante pour être autonome dans mes recherches que ce soit pour des informations scientifiques ou simplement pour découvrir de nouvelles fonctionnalités de logiciels que je connais déjà.

Cet extrait provient de mon journal de bord du deuxième stage en date du jeudi 26 mars 2015. À travers cette description de mon expérimentation d'une application technologique et de la gestion de classe durant celle-ci, on peut identifier ma capacité à utiliser les TIC comme un ajout stimulant à l'organisation des connaissances des élèves de la maternelle.


Références

Dumouchel, G. et Karsenti, T. (2013). Les compétences informationnelles relatives au Web des futurs enseignants québécois et leur préparation à les enseigner : résultat d'une enquête. Éducation et francophonie, 41 (1). p. 7-29. doi: 10.7202/1015057ar. Récupéré de : http://www.erudit.org/revue/ef/2013/v41/n1/1015057ar.pdf

 

Lefebvre, S. et Fournier, H. (2014). Utilisations personnelles, professionnelles et pédagogiques des TIC par de futurs enseignants et des enseignants. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire / International Journal of Technologies in Higher Education, 11 (2). p. 38-51. doi: 10.7202/1035634ar. Récupéré de : http://www.erudit.org/revue/ritpu/2014/v11/n2/1035634ar.pdf

 

T. Léger, M. (2014). Les TIC dans ma première salle de classe : attitudes et praxis. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire / International Journal of Technologies in Higher Education, 11 (2). p. 72-82. doi: 10.7202/1035636ar. Récupéré de : http://www.erudit.org/revue/ritpu/2014/v11/n2/1035636ar.pdf

 

Villeneuve, S., Karsenti, T., Raby, C. et Meunier, H. (2012). Les futurs enseignants du Québec sont-ils technocompétents? Une analyse de la compétence professionnelle à intégrer les TIC. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire / International Journal of Technologies in Higher Education, 9 (1-2). p. 78-99. doi: 10.7202/1012904ar. Récupéré de : http://www.erudit.org/revue/ritpu/2012/v9/n1-2/1012904ar.pdf


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