Le plan d'intervention

         Les plans d'intervention (PI) sont mis en place pour venir soutenir les élèves à l'école que ce soit pour des besoins plus particuliers comme des apprentissages scolaires ou sociaux. Comme le définissent Poirier et Goupil (2011, p. 459), « [en] milieu scolaire, le plan d’intervention est une démarche de concertation entre les parents, l’équipe scolaire donnant des services à un élève handicapé ou en difficulté et l’élève lui-même (à moins qu’il en soit incapable) afin de mieux répondre aux besoins de ce dernier. » Un document écrit et signé résulte de cette rencontre dans lequel on peut retrouver toutes les interventions pertinentes qui ont été choisies par les intervenants pour soutenir l'élève ainsi que les objectifs que l'on souhaite atteindre avec lui. 

 

       Personnellement, j'ai participé à une seule rencontre officielle pour le suivi d'un plan d'intervention dans le cadre de l'un de mes stages. Étant donné que la rencontre eut lieu en tout début de stage, je n'avais que très peu de faits d'observation cumulés sur cet élève à l'exception de ce que j'avais observés lors de mes journées de préstage et mes quelques jours de stage. J'ai donc agi en tant qu'observatrice de la réunion afin de mieux comprendre comment chaque intervenant y participait et quels étaient les besoins et les défis de l'élève en question. Autour de la table de discussion, on retrouvait différents intervenants tels la direction, l'enseignante, la technicienne en éducation spécialisée (TES) de l'école, une intervenante de l'extérieur qui tentait de maintenir une cohérence entre l'école et la maison et, sans oublier, l'un des parents de l'élève. La rencontre m'a semblé bien se dérouler avec un partage de part et d'autre de la table le tout réalisé avec une bonne ouverture d'esprit aux suggestions de la majorité des intervenants. Selon mes observations, plus les intervenants ont des observations sur l'élève, autant sur ces progrès que sur ce qu'il reste à améliorer, plus la rencontre semble provoquer l'identification de solutions qui pourront être plus pertinentes et aidantes pour l'élève. De plus, malgré que la définition de Poirier et Goupil (2011) suggère la présence de l'élève lors de cette rencontre, il m'a semblé que son absence mettait les intervenants de la rencontre plus à l'aise de discuter autant des difficultés rencontrées par l'élève que de ses réussites.

 

Étant donné que la « pratique d’individualisation de l’enseignement » comme il est suggéré dans l’article L’intégration scolaire au Québec : regard exploratoire sur les défis de la formation à l’enseignement au primaire et au préscolaire (p.281) n’implique pas nécessairement l’établissement d’un plan d’intervention, il arrive parfois que l’équipe d’intervenants opte pour une différenciation pédagogique plus informelle par l’application de modifications ou d’accommodements adaptés aux besoins de l’élève en question. Toutefois, ces adaptations peuvent se perdre plus aisément en cours de route si on n’en retrouve pas de traces écrites lorsque l’élève change de niveau. L’identification des approches et des moyens qui sont les plus efficaces auprès de l’enfant concerné peut prendre un temps non négligeable en début d’année. C’est pourquoi certains enseignants optent pour la mise sur papier de tous les outils et modifications mis en place pour soutenir l’élève et ainsi réduire la période d’adaptation nécessaire dans sa nouvelle classe.

 

Finalement, à travers mes différents stages, j'ai observé que les rencontres de plan d'intervention nécessitent autant de préparation que les rencontres de parents (voir l'article Les rencontres avec des parents) et que l'absence des élèves à cette rencontre avait tendance à rendre le partage entre les intervenants plus aisé. De plus, dans les situations où le plan d'intervention ne peut pas être mis en place pour certains élèves pour des raisons diverses, j'ai observé que l'alternative employée avec ceux-ci était des plans d'aide. Ils peuvent se révéler aussi efficaces pour transmettre un plan des pratiques de différenciation pédagogique qui ont été utilisé auprès de l'élève tout en permettant d'en faire le suivi sur ce qui fut efficace et sur ce qui ne le fut pas.


Références

Bergeron, G. et St-Vincent, L.-A. (2011). L'intégration scolaire au Québec : regard exploratoire sur les défis de la formation à l'enseignement au primaire et préscolaire. Éducation et francophonie, 39 (2). p. 272-295. doi: 10.7202/1007738ar. Récupéré de : http://www.erudit.org/revue/ef/2011/v39/n2/1007738ar.pdf

 

Poirier, N. & Goupil, G. (2011). Étude descriptive sur les plans d'intervention pour des élèves ayant un trouble envahissant du développement. Revue des sciences de l'éducation de McGill, 46 (3). p. 459-472. doi: 10.7202/1009177ar. Récupéré de : http://www.erudit.org/revue/mje/2011/v46/n3/1009177ar.pdf


Compétence 5:

 

Ai-je déjà participé à une rencontre de plan d’intervention? Quel regard réflexif

puis-je porter sur cette expérience?

 

Compétence 7:

Ai-je déjà vécu une rencontre de plan d’intervention ? Si oui, quel regard réflexif

puis-je porter sur celle-ci? Si non, ai-je des appréhensions face à une telle

rencontre ? Pourquoi?

 

Compétence 10:

-Que signifie pour moi « faire équipe en fonction des apprentissages des élèves »?

-Quel type de situations exige que toute l’équipe travaille intensivement pour

accompagner le cheminement d’un ou des élèves ?

 

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