À la suite de la lecture de l’article Les profs veulent moins d’élèves, plus de services écrit par Daphnée Dion-Viens et paru le 1er novembre 2014 dans le journal Le Soleil, j’ai pu prendre connaissance des demandes de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) au sujet de la formation des groupes d’élèves du préscolaire et du deuxième cycle du secondaire. La FSE avait aussi des demandes au sujet des besoins de service nécessaire pour les élèves. Je crois que ces demandes sont réalistes et répondent aux besoins des élèves de nos écoles afin de leur offrir toutes les chances de réussite ce qui est, à mon souvenir, notre mission première.
Comme le mentionne si bien Mme Scalabrini, présidente de la FSE, «La FSE réclame la ″garantie d’un minimum de services″ pour les élèves en difficulté et l’ouverture de classes spéciales.» Cela veut dire que les enseignants nécessitent l’aide des différents spécialistes pour les aider à mieux répondre aux besoins des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. Ils ont aussi besoin de plus de temps en classe afin de mieux observer chaque élève et, ainsi, de pouvoir adapter leur pratique enseignante en conséquence. Les enseignants avec qui j’ai eu la chance de discuter m’ont dit avoir constaté l’augmentation d’élèves en difficulté dans leur classe dont une enseignante du préscolaire m’a dit avoir majoritairement d’élèves en difficulté dans sa classe. Je vois la différence entre les périodes de suppléance que je fais dans des classes de préscolaire de 20 élèves et celles où il n’y a qu’une quinzaine d’élèves. Dans les classes de quinze élèves, on a plus de temps à accorder à chaque élève et la gestion de classe y est souvent plus aisée à l'opposé des classes de 20 élèves.
Certaines commissions scolaires encouragent fortement leurs enseignants à pratiquer le modèle RAI (modèle comportemental de réponse à l’intervention) afin de pouvoir diminuer le nombre de spécialistes qui serait nécessaire selon la quantité d’élèves qui ont besoin du niveau 3 de ce modèle. Selon Desrochers, DesGagné & Biron (2012), «Ce modèle est conçu pour identifier ponctuellement les élèves qui ne font pas les progrès attendus consécutivement à un enseignement de qualité et pour leur fournir des interventions d’appoint adaptées à leurs besoins avant que des problèmes légers deviennent de graves problèmes». Cependant, les classes surchargées ne permettent pas toujours aux enseignants d’avoir suffisamment de temps pour faire des interventions intensives avec chaque élève de la classe qui en aurait besoin. De plus, ces élèves ne pourront peut-être pas accéder au niveau 3 du modèle RAI avec un intervenant spécialisé faute d’un manque de service.
En somme, je pense que les demandes formulées par la FSE sont réalistes et répondent aux besoins des élèves, car moins d’élèves dans les classes permettent aux enseignants d’avoir plus de temps pour chacun de leurs élèves. De cette façon, les enseignants pourront remplir leur mission d’offrir des chances égales de réussite à tous les élèves en leur donnant accès aux services dont ils ont besoin.
Valéry Lavoie
Voici un extrait de mon journal de bord du stage 1 daté du lundi 24 mars 2014. Il démontre ce que nous avons du faire en tant qu'équipe enseignante afin d'être en mesure d'apporter l'aide nécessaire à la moitié du groupe. Cette intervention individuelle aurait été difficile à réaliser en grand groupe dû au nombre élevé d'élèves dans la classe.
Références
Dion-Viens, Daphnée. (1 novembre 2014). «Les profs veulent moins d’élèves, plus de services». Le Soleil. Récupéré de http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201410/31/01-4814738-les-profs-veulent-moins-deleves-plus-de-services.php
Labrecque, Nicole. (Inconnu). «La Réponse À l’Intervention». Récupéré de http://blogue.education0312.qc.ca/wp-content/uploads/2014/05/Mod%C3%A8le-RAI.pdf
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